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Catherine Kollen, direction artistique de l’Arcal

Après une double for­ma­tion musi­cale (cla­ri­nette, flûte à bec baro­que et contem­po­raine – prix d’excel­lence 1987, chant) et de ges­tion (ESSEC 1991 & Dauphine 1992), Catherine Kollen choi­sit de faire ses pre­miè­res armes en 1992 au sein du mythi­que orches­tre du Gewandhaus de Leipzig, en par­ti­ci­pant au lan­ce­ment de la Fondation Mendelssohn par Kurt Masur, puis à son retour en France, en assis­tant Jean-Michel Nectoux dans l’orga­ni­sa­tion des concerts du Musée d’Orsay.

De 1993 à 2003, elle dirige le Centre de la Voix de la Fondation Royaumont, pro­gram­mant et met­tant en œuvre des pro­jets vocaux : Saison Musicale, redé­cou­verte de réper­toi­res, for­ma­tion de jeunes chan­teurs et com­po­si­teurs, com­mande de nou­vel­les œuvres, ate­liers expé­ri­men­taux de créa­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire, col­lo­ques scien­ti­fi­ques, échanges inter­na­tio­naux, actions envers les nou­veaux publics, dans des réper­toi­res allant du Moyen Age à la créa­tion contem­po­raine.
Elle déve­loppe un goût pour le théâ­tre lyri­que, qui l’amène dès 1997 à invi­ter André Engel pour des stages, jusqu’à accom­pa­gner les artis­tes dans la créa­tion de spec­ta­cles tels que l’auda­cieux et emblé­ma­ti­que Bourgeois Gentilhomme, mêlant théâ­tre, musi­que et danse baro­ques, avec l’équipe Benjamin Lazar-Vincent Dumestre en 2004.

En 2004, après avoir par­ti­cipé au groupe de réflexion de l’ONDA sur la dif­fu­sion lyri­que en France, elle fonde et dirige à Royaumont l’unité scé­ni­que, avec des opéras en tour­née.
Parallèlement, elle s’asso­cie au chef d’orches­tre David Stern pour la créa­tion en 2003-04 d’Opera Fuoco, orches­tre consa­cré à l’art lyri­que sur ins­tru­ments d’époque, dont le déve­lop­pe­ment l’amène à quit­ter Royaumont fin 2007 pour s’y consa­crer à plein temps.
A la co-direc­tion d’Opera Fuoco, elle déve­loppe de nom­breux pro­jets inter­na­tio­naux de concerts et d’opéras, conçoit des pro­gram­mes d’actions péda­go­gi­ques, et lance en 2008 une troupe de jeunes chan­teurs selon un concept ori­gi­nal. Leur Don Giovanni, mis en scène par Yoshi Oïda en 2009, est dif­fusé sur ARTE dans une créa­tion audio­vi­suelle de Paul Ouazan.

En sep­tem­bre 2009, elle prend la direc­tion de l’Arcal, com­pa­gnie natio­nale de théâ­tre lyri­que et musi­cal. Son projet s’appuie sur la plu­ri­dis­ci­pli­na­rité inhé­rente à l’opéra.
Outre le lan­ce­ment de rési­den­ces-labo­ra­toi­res plu­ri­dis­ci­pli­nai­res avec des auteurs, com­po­si­teurs, met­teurs en scène, cet axe de tra­vail s’est illus­tré dans des spec­ta­cles tels que Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie tra­vaillant sur le parlé-chanté propre à Monteverdi, l’Histoire du Soldat où le chef d’orches­tre joue le rôle du diable, per­met­tant de mettre en scène la musi­que comme per­son­nage, et Caligula, où la tra­di­tion vivante des pupi ita­lien­nes de Mimmo Cuticchio inter­roge l’esthé­ti­que baro­que.
Pour la période 2014-2016, son projet à l’Arcal cher­chera à tisser des liens entre le spec­ta­cle, l’émotion res­sen­tie, et une réflexion qui peut s’en nour­rir et pro­lon­ger l’impact du spec­ta­cle, en déga­geant une thé­ma­ti­que phi­lo­so­phi­que à creu­ser pour chaque créa­tion , comme c’est le cas en 2014 avec «  La résis­tance à la bar­ba­rie par les arts  » (L’Empereur d’Atlantis d’Ullmann écrit au camp de Terezin en 1943 et l’opéra Brundibar chanté par une cen­taine d’enfants, des lec­tu­res, réci­tals), «  Masculin-Féminin  » en 2015 (Armida de Haydn), «  Désir et liberté  » en 2016 (La Petite Renarde rusée de Janacek, projet trans­mé­dia et Journal d’un dis­paru en zone rurale) incluant des ren­contres, actions artis­ti­ques et pro­jets par­ti­ci­pa­tifs sur ce thème.

Sa pas­sion pour le théâ­tre la pousse à creu­ser per­son­nel­le­ment le théâ­tre d’ombre au cours de six semai­nes à l’Institut International de la Marionnette à Charleville auprès de Fabrizio Montecchi et la direc­tion d’acteur auprès de Jean-Yves Ruf au TNS en 2014 dans le cadre des Chantiers Nomades.

Dans son par­cours, elle a fait naître de nom­breux pro­jets lyri­ques et a tra­vaillé avec des inter­prè­tes et créa­teurs de toutes dis­ci­pli­nes (musi­que, danse, théâ­tre, marion­net­tes, poésie, vidéo, arts visuels) et de toutes géné­ra­tions, ainsi qu’avec des ensem­bles de musi­que ancienne, orches­tres, et ensem­bles contem­po­rains.

Une créa­tion de l’Arcal, com­pa­gnie diri­gée par Catherine Kollen
en col­la­bo­ra­tion avec TM+ ensem­ble orches­tral de musi­que d’aujourd’hui – direc­tion Laurent Cuniot

Direction artis­ti­que : Arcal - Catherine Kollen
Direction musi­cale : Laurent Cuniot
Orchestre : TM+ ensem­ble orches­tral de musi­que d’aujourd’hui
Mise en scène : Louise Moaty
Collaboration et conseil vidéo : Benoît Labourdette
Collaboration scé­no­gra­phie et cos­tu­mes : Adeline Caron et Marie Hervé
Lumière : Nathalie Perrier
Maquillage : Elisa Provin
Collaboration à la mise en scène : Florence Beillacou
Direction des études musi­ca­les et lin­guis­ti­ques : Irène Kudela
Chef de chant : Nicolas Jortie
Construction du décor et régie géné­rale : Stéphane Holvêque
Conseil mani­pu­la­tion marion­net­tes : Claire Rabant
Fabrication des marion­net­tes : Marie Hervé
Fabrication des cos­tu­mes et acces­soi­res : Julia Brochier, Louise Bentkowski, Jordan Azinco, Cécile Gatignol & Marie Hervé
Conception et régie vidéo : Philippe André
Conception vidéo et direc­tion tech­ni­que : Nicolas Roger
Partition : ver­sion réor­ches­trée par Jonathan Dove - éditions Universal

Remerciements à Jérôme Combe pour son aide dans le tra­vail sur les images du banc-titre

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